Décès d’Ebossé : le Dr André Moune enfonce le clou : «Il a été froidement assassiné»

Décès d’Ebossé : le Dr André Moune enfonce le clou : «Il a été froidement assassiné»

 Le dossier du défunt attaquant de la JSK ne finit pas de faire couler beaucoup d’encre, avec des accusations qui se multiplient, depuis la dernière sortie médiatique de sa famille.

«Ebossé a succombé à une violente agression», a conclu hier une contre-autopsie, démentant la thèse officielle d’«une mort accidentelle». Le Dr André Moune, ayant autopsié le corps du défunt, accuse avec force détails qu’«Ebossé a été froidement assassiné». Le médecin camerounais apporte dans ses accusations des détails effarants. Il incombe, aujourd’hui, à tous ceux qui sont de très près concernés par cette affaire de lui répondre et de faire «éclater la vérité». La partie camerounaise réfute en bloc la thèse de «l’objet contondant lancé à partir des tribunes» et parle «d’une agression brutale avec poly-traumatismes sur le crâne, sur les os de la base du crâne, sur la colonne vertébrale et les cervicales». Le docteur André Mouné  clame en effet qu’Ebossé «est mort de coups reçus dans les vestiaires après la rencontre». «Le scenario vraisemblable est qu’il est rentré vivant dans les vestiaires à Tizi-Ouzou. Il a été immobilisé, on lui a pris le bras gauche vers l’arrière et, en se débattant, son épaule s’est déboitée. Il a dû se débattre et a reçu un coup sur le crâne, sur la calotte crânienne. Cela a fait vacillé les os de la base du crâne, d’où la présence de liquide céphalo-rachidien», explique le médecin. Une lourde accusation qui ne devrait en aucun cas passer sous silence, une réponse en bonne et due forme, émanant de qui de droit, devrait intervenir et sans plus tarder. Sûrs d’eux, les parents et les avocats du défunt Ebossé, affirment alerter les plus hautes autorités de leur pays, à commencer par le président de la République, Paul Biya, et comptent même aller à la Fifa et la CAF «pour saisir les autorités compétentes algériennes, qu’elles soient politiques ou judiciaires». «Face à l’inertie de l’autre partie (l’Algérie),  nous avons décidé de passer à l’action», conclut-il.



M. K.

La JSK maintien sa version

Au moment où le président Hannachi adopte le silence radio totale, un autre dirigeant de la JSK s’est exprimé, ce jeudi matin, sous ouvert de l’anonymat à l’AFP. Le responsable en question a affirmé que son club maintien sa version, qui dit qu«Ebossé est tombé sur le terrain, avant même d’atteindre le tunnel menant aux vestiaires». Et pour répliquer, suite aux résultats de la contre-autopsie d’hier, l’intervenant dira : «C’est totalement farfelu : Ebossé est tombé sur le terrain et a été évacué  par une ambulance à partir de là».

M. B.